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Développement durable et intégré
à travers un géo-éco-Tourisme naturel de qualité
Les principes d'un tourisme durable intégré ont ainsi été arrêtés par l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT). Le tourisme durable se définit comme une façon de gérer "toutes les ressources permettant de satisfaire les besoins économiques, esthétiques et sociaux, et de préserver l'intégrité culturelle, les écosystèmes, la biodiversité et les systèmes de soutien de la vie". Il s'agit donc d'une forme de tourisme qui prend également en compte les populations, qui prône la diversité culturelle, qui soutient l'économie locale, qui défend en fait l'idée que le tourisme est pour tous.
La dernière décennie a ainsi vu naître de nombreux efforts réalisés par des individus, par des organisations ou par des gouvernements pour identifier les composants du tourisme durable intégré, et pour mettre en place des méthodes d'implantation et d'évaluation de ces composants. Mais beaucoup reste à faire et l'implantation de ce type de tourisme est difficile et rentre bien souvent en conflit avec les volontés des acteurs locaux ou avec les désirs des organismes et gouvernements.
Les géomorphosites sont des parties de la géosphère identifiables à partir de la surface de la Terre, bornées dans l’espace, et se distinguant clairement du reste de leur environnement proche par leur intérêt géoscientifique. Leur existence peut être menacée par des actions anthropiques et les processus naturels, leur perte, est alors, irréparable.
Dans une optique de valorisation locale et régionale des géomorphosites de taille et de catégories différentes (Karstiques, granitiques, volcaniques, panoramiques…etc.) sont évalués pour les rendre plus rentables socio-économiquement. Ces géomorphosites ont été choisis selon des critères scientifiques de classement du paysage tels que la rareté, la représentativité, l’exemple didactique, la valeur esthétique, historique, culturelle et la facilité d’accès, en vue d’une utilisation directe ou indirecte. Dans ce but, des fiches d’information et des fiches d’inventaire sont à réaliser. Ces fiches seront structurées de manière à permettre une approche approfondie illustrant les processus et les circonstances qui ont donné origine à ces formes. Les données sont rigoureuses du point de vue scientifique. L’intérêt de la préservation et de la protection des géomorphosites peut se justifier en fonction de leurs caractéristiques naturelles ou plus simplement, en fonction de leur beauté ou de leur rareté. Leur protection passe par tous les types de mesures de préservation et d’aménagement contribuant au respect de leur diversité et de leur intégrité naturelle. La protection de géomorphosites fait désormais partie intégrante des géosciences et de l’aménagement paysager. Les résultats de la présente approche proposée représentent des recommandations de sensibilisation et de protection pour cet atout naturel universel. A titre d’exemple et de même ordre d’importance que les splendides paysages du Précambrien magmatique de l’Anti-Atlas occidental, le patrimoine paysager du Plateau Central et du Moyen Atlas représentent une ressource économique majeure, notamment pour son attractivité touristique. Ces sites naturels accueillent une diversité importante d’activités dont les principales (tourisme de nature, sport d’hiver, recherches scientifiques, camping) ayant des retombées économiques directes et indirectes élevées. D’autres usages comme les activités cynégétiques, les activités de pleine nature ou de découverte ses milieux sont en plein essor. Les paysages remarquables peuvent constituer également un moteur de valorisation économique et permettre de développer une image de qualité. Les interactions entre volonté de valoriser et nécessité de conserver existent dans tous les cas de mise en tourisme quel que soit le patrimoine concerné. Le patrimoine géologique n’échappe pas à la règle.
Des mesures de protection, de conservation et de gestion sont nécessaires à la sauvegarde du patrimoine géologique. Ces mesures sont particulièrement important compte tenu de la fragilité du milieu dans lequel il s’inscrit et des enjeux qui pèsent sur lui.
Dans certains cas allier conservation et valorisation du patrimoine naturel peut s’avérer assez délicat. Des solutions sont à trouver:
++ soit adapter le patrimoine à la mise en tourisme. Ce choix comporte quelques écueils de taille. Les risques sont de dénaturer le patrimoine et ainsi lui faire perdre son sens ou sa valeur, et de tenir un discours erroné ou approximatif.
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En outre, une véritable mise en valeur du patrimoine naturel doit comprendre un minimum de mise en relief et d’interprétation des éléments patrimoniaux afin d’être appréhendés mais aussi appréciés par le visiteur. Cet accompagnement peut être encadré ou libre et ne nécessite pas forcément des investissements lourds.
En effet, le patrimoine naturel telles que les géomorphosites possèdent en général un fort capital d’attractivité. Des thèmes, comme les savoir-faire ou les coutumes et croyances, suscitent chez nombre de gens intérêt et curiosité. Toutefois, leur valorisation sur le terrain passe par une nécessaire interprétation. Cette interprétation peut prendre différentes formes :
+ des aménagement permettant la mise en valeur les géomorphosites (ex: parking, circuit, accibilité au public, délimitation, panneaux...)
+ des activités (ex: visites guidées, conférences, ateliers d'animation, reconsitution...),
+ équipement muséogéogrphiques ou sites d'interprétation des publications et base de données (ex: Catalogue d'exposition, dépliant, brochure, poster, carnet, monographie...)
L’objectif d’une telle démarche serait de professionnaliser et de sensibiliser le secteur du tourisme au patrimoine naturel, notamment les géomorphosites, puisque c’est ce dernier qui se retrouve face aux touristes et les accompagne dans leur découverte de la région. Dans les régions de montagne, longtemps mises à l’écart, abritent en réalité des richesses qui jouent un rôle considérable à l’échelle de la planète : biodiversité, eau douce, minerais, patrimoine culturel, espaces naturels qui méritent d’être reconnues et protégées. Des politiques de développement agricole et rural plus durables sont essentielles pour favoriser le bien-être environnemental, social et économique des populations de montagne. Il est urgent de soutenir les régions montagneuses en aidant les pays à élaborer et appliquer des politiques de développement agricole et rural durables adéquates. Ainsi, vu la situation d’enclavement et de pauvreté qui caractérise les régions de montagne et paradoxalement l’importance des ressources dont elle bénéficie, le tourisme de nature peut être une chose bénéfique et appréciable en matière de développement économique de ces zones déshéritées.
Ce type de tourisme, de Nature, s’intègre facilement aux autres activités rurales des régions de montagne tout en permettant d’utiliser des forces de travail disponibles temporairement. Sa promotion pourrait être une alternative importante pouvant sortir les régions de montagne de la marginalisation actuelle, diversifier les revenus des populations et réduire leur pression sur les milieux. Le tourisme de montage, comme activité génératrice de revenus, peut avoir des retombées économiques non négligeables pour une population pauvre et déshéritée. La mise en place de différents équipements aura un impact direct sur la perception de l’économie et les populations locales ainsi que sur l’organisation socio-spatiale.
Ainsi, des activités touristiques bien ciblées peuvent procurer des emplois de guides, d’accompagnateurs d’itinéraires, de gardiens et de propriétaires de gîtes. Ils peuvent également créer des passerelles avec les autres secteurs économiques en favorisant la commercialisation des produits locaux et leur promotion (produits de terroir : fromage de chèvre, miel, cuisine locale, artisanat…etc). Ceci entraînerait une monétarisation des économies locales permettant aux populations locales d’accéder à des nouveaux biens de consommation. Le relancement de l’emploi et l’accroissement de l’activité professionnelle des acteurs locaux impliqués directement (accompagnateurs, muletiers, porteurs, gîteurs, transporteurs…) et indirectement (artisans, éleveurs, agriculteurs, apiculteurs….) pourrait créer des conditions favorables au maintien de la population sur place. Sur le plan patrimonial le développement d’activités touristique permettrait de valoriser les richesses architecturales traditionnelles et les techniques locales de construction qui s’intègrent parfaitement avec les conditions de ces milieux.
La mise en place d’un développement touristique durable doit s’effectuer dans un cadre décentralisé pouvant favoriser une entente et une synergie entre différents partenaires. Il s’agit donc d’asseoir une planification fondée sur la concertation et la conciliation entre les opérateurs concernés par les projets de développement touristique dans la zone. L’Etat et ses partenaires, Les associations, la population locale, et les investisseurs sont donc appelés à collaborer ensemble pour garantir le succès d’une planification d’un tourisme durable issue d’une volonté commune de débloquer le développement touristique et économique de la région et de procurer à la population locale des conditions d’emplois et des sources supplémentaires de revenus.
Mohamed EL WARTITI
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Le Premier workshop international (Wiget1) a été organisé en collaboration avec la Province d'Ifrane en Juillet 2007, à Ifrane (Maroc) par le Laboratoire de géologie appliquée de la Faculté des Sciences de l'Université Mohammed V Agdal Rabat sur la Géologie environnementale et le géo-éco-Tourisme; il nous est agréable de vous annoncer l'organisation du Wiget 2 en Collaboration avec les Universités de Cagliari (Italie) et Valladolid (Espagne) les 22-23-24-
Wiget 1
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![Poster+ré[1]...jpg](http://grern.hautetfort.com/media/00/00/1986241364.jpg)
Auteur : Driss Fadli
dépôt légal: 0003/2009
Edition 2009